23 juillet 2007

Juste...

envie de s'allonger dans l'herbe fraiche, regarder le ciel bleu, et attendre que le temps passe jusqu'à ne plus sentir la douleur...
Et en boucle, cette merveille....

River de Joni Mitchell

Tu peux l'écouter là :
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewProfile&friendID=179152500

20 juillet 2007

Nothing more to say I guess, just the same as all the rest, been trying to throw your arms around the world...

2h du matin. C'est ma nouvelle heure. Je me surprends par ma capacité à ne pas être fatiguée. Comme ça toute la semaine, avec lever à 8h00.
Nan, qu'est-ce qui te fait dire que quelque chose me travaille ? Je vois pas.
J'ai aussi une grosse décision à prendre professionnellement. Un nouveau taf, mieux payé, différent, dans le monde des grands, mais à nouveau précaire. Une nouvelle vie aussi, parce que beaucoup beaucoup beaucoup de taf et de pression sur ce projet. Et je te parle pas des heures perdues parce que c'est au bout du cul du monde de la Plaine St denis, détail mais qui a son importance quand tu sais que tu vas devoir donner toutes tes tripes jusqu'à point d'heure. Nan, je stresse pas du tout de répondre demain.
Tu penses, il ne me manquait que ça : un gros doute!
Tu comprends, pour la première fois de ma vie, je pense plus loin que dans quelques mois (oui parce qu'on ne sait pas combien de temps cela durera cette affaire...) et plus seulement à l'envie, avec mon loyer parisien à payer, l'intermitence.... Et pour la 1ère fois j'envisage un projet de vie à quelques années, moi qui ne sais même pas acheter un lot de dentifrices parce que tu comprends, ça sert à quoi 3 tubes si je suis morte dans un mois? (que de pathologies pour la même personne!!!). Et cela ne colle pas avec celui-là...Pas en l'état des choses...

Sinon? Sinon rien. Je pleure un soir sur deux, j'évacue sûrement ?!? C'est ce que je veux croire sans vraiment le penser.
En revanche, je me remplis bien côté bouffe. Ben oui, ma vie, comme mon appart, est vide en ce moment, alors "je me la donne". Ai refait une boulimie avant-hier. Royal. Ecoeurée, tu continues à manger..Désolée j'aurais dû t'avertir. Je te rassure, tu peux tout voir sur mes hanches et mon ventre..
Je te rassure aussi, ils ne m'ont pas vue comme ça ceux qui veulent bosser avec moi. Tu penses, je ne le dis qu'à toi...

Sinon? Sinon rien. Tout va bien on dirait.

18 juillet 2007

Si vous rentrez dans un mur, n'abandonnez pas. Trouvez un moyen de l'escalader, le traverser, ou travaillez autour - Mickael Jordan

En ce moment, avec la personne que je paye pour écouter mes lamentations, on travaille sévère sur l'abandon, et la peur d'être abandonnée...
C'est un vaste sujet n'est-ce pas, dans lequel je me retrouve et je me perds à chaque pas...
A vrai dire, je comprends le pourquoi des choses, de cette peur qui me tord les tripes depuis toute petite...Les choses s'éclairent, différement, je commence à les voir d'un peu plus loin.
Il est possible que toi qui lis, tu l'ai déjà comprise cette phobie qui me hante...
Parce que je préfère pousser vers le précipice plutôt qu'attendre qu'éventuellement il soit sous mes pieds. Je préfère l'idée d'avoir foiré une histoire à celle de peut-être la foirer un jour....
Je reste maitre de ma douleur...Tu vois je ne suis qu'au chapitre 1 de ma trouille.
Parce que le comment, comment vivre avec, comment faire pour le dépasser...Oulà, j'en suis bien loin...
Je regarde tout cela, mes souvenirs et mes émotions étalés devant moi depuis quelques jours, et je ne sais pas encore qu'en faire, ni comment les apprivoiser...Je pense à des choses tues depuis si longtemps...
AnnaK, je pense à ton post, à ce "Parce que pour être aimée faut être aimable et pour ça faut s'aimer soi un minimum". Combien de fois auparavent ai-je retourné ce concept de base, combien de fois ai-je pensé ne pas être aimable, au sens propre. Combien de fois ai-je infligé de lourdes peines à mon corps, partie visible de l'iceberg...
Tout cela se rejoint comme tenu par un fil jusqu'alors invisible, et qui peu à peu se révèle. La peur de l'abandon, l'amour de soi...

Je suis à la fois apaisée d'hier et terrifiée de demain.
Un demain qui me serre la gorge...Attention, l'angine somatique guette...

04 juillet 2007

Pourquoi ? Bis repetita

Et que quelqu'un me dise pourquoi c'est ce cretin qui hante mes nuits et mes jours, et mes pensees les plus.................Enfin tu vois quoi....J'en suis pas sortie, tiens....

26 juin 2007

Et de deux....

dans la même journée ! Champagne ! (euh non, toujours la gueule de bois..)
Juste parce que je suis retombée sur "le désir peut-il se satisfaire de la réalité?".
J'y ai répondu hier, dans les grandes largueurs : Non, PL, mon désir ne s'est pas satisfait de cette réalité que tu me proposais.
La preuve est faite. Mon désir déborde de ma réalité, elle ne le contient pas...
Je devrais peut-être me soigner.....

A l'image de mon état....

En boucle. En boucle. En boucle. En boucle. En boucle. En boucle. En boucle.


Radiohead - No Surprises
Vidéo envoyée par popefucker

25 juin 2007

On se toucherait bien, mais on n'arrive qu'à se donner des coups. J-L Godard

J'ai pour moi cette capacité de tout détruire.
Je sais qu'on est assez nombreux à briguer le titre mais, je te promets, tu peux miser sur moi, je suis dans le peloton de tête. Largement...Très largement....Démonstration.

Bien sûr, le garçon était revenu, sa peau était douce contre la mienne, et ses baisers avaient le goût de liberté, alors
la soirée avait été des plus agréables.
"I go to see her sometimes and we make love so fine". Ca n'a jamais aussi vrai.

Mais voilà, les piscines de rosé de ce week-end, le manque de sommeil, l'absence et ce qu'on s'en imagine sont arrivés à bout de ma patience quant à ce "sometimes", et ont mis à plat mon nouveau rôle de "Reine de glace" que j'avais endossé par peur de souffrir. Du détachement qui m'assurait aucune souffrance, disait-elle.

Alors, sous tout ces effets conjugués, j'ai senti poindre des petits picottements dans la gorge, le ventre...Avant que cela n'atteigne le coeur, avant la gangrène, il fallait amputer quelque part. Je te rassure, voilà qui est fait depuis ce soir.
Me voici donc sur le chemin de la rémission.

Pourtant, j'étais bien partie pour gagner la coupe, je faisais un sans faute sur toute la ligne. Une vraie winner. Mais ce n'est pas mon rôle, je ne suis pas à l'aise. Pas l'habitude.
Il faillait que les choses aillent dans mon sens ou n'aillent pas.
Et c'est très simplement, que, lorsqu'il n'a pas vraiment répondu ce que j'attendais, je suis partie en toupie. J'ai raccroché sèchement après lui avoir demandé si on se voyait bientôt... Pour mieux le rappeller confuse (oui tu peux dire "con-fuse" aussi) et désolée. Excuses. Lui qui dit ne pas avoir entendu que j'étais énervée...Et moi, qui m'enlise, m'enlise, m'enlise....Jusqu'à ce moment, pathétique, où je dit qu'il ne m'aide pas beaucoup (là en revanche, tu ne lis pas "m'aime pas" merci). A quoi? Et comment ? me dit-il. Quand je te dis que j'avais envie de te voir a été ma réponse. Et voici la sienne : (Silence)...Oui en effet, je ne t'aide pas...
De Reine de glaces je suis devenue l'Hystérique basique.
Je ne me souviens pas très bien comment on s'est quitté. J'ai peut-être imaginé un "je t'embrasse" qui me revient au moment où j'écris ces lignes.
Je ne sais plus. J'avais le vertige de ma chute.
Je savais juste que le sable que je tenais dans mes mains venait de filer, j'avais écarté les paumes, et tout s'est dissout.
Le gouffre s'est ouvert. J'y suis tombée. Mais c'est quelque chose que je connais tellement, je maîtrise depuis si longtemps cette partie de l'histoire que je n'ai pas eu peur.
Juste pas très bien rattrapée, juste un peu mal, juste écorchée.
De nouvelles cicatrices qui me prouveront, le jour où je regarderai mon corps meurtri, que tout cela a bien existé, et que nous étions assez vivants pour se faire mal. Même tout seul. Même soi-même...
Alors si tu comprends pourquoi j'ai besoin de me faire mal, pourquoi j'aime planter les histoires, pourquoi je refuse tout cela, je t'écoute d'une oreille attentive...

Le plus incroyable, c'est que ce soir il ne reste rien de cette tension qui me tenait tendue comme une corde à son arc, et je vais enfin pouvoir dormir. Isn't it a pity ? Isn't it a shame ? How we break each other's hearts and cause each other pain...Listen to this :



Eric Clapton & Preston - Isn't It A Pity
Vidéo envoyée par xvince22

17 juin 2007

And I go see her sometimes, and we make love so fine...Fool to cry/The Rolling Stones

Tu vois, c'est maintenant très clair, les WE se suivent et ne se ressemblent pas. Une soi-disant grosse soirée vendredi, les Pierres qui roulent en concert samedi, et dimanche, ah! dimanche un barbecue à annuler...
La soirée était pourrie comme jamais (forcément, le showcase...), le concert sympa, mais frustrant, et le barbec, j'ai bien annulé. Je dis pas que je m'en mors pas les doigts jusqu'aux bras, parce qu'il y avait de grandes chances pour que le coup du WE dernier soit là.
Mais cela me semblait trop exposé, et trop facile pour le garçon (oui, on lui avait dit que je devais venir..Enfin, je crois, si je me souviens bien). Et même maintenant, à l'heure où je tape ces mots, je me dis que je l'appelerai bien, mais....j'ai rien à lui dire...Je te promets, c'est une histoire d'égo à flatter - le mien en l'occurence- pas du tout une histoire d'amour que je veux vivre, sinon de cul, tu l'auras compris...J'ai beau me dire qu'un jour où l'autre il va appeler, je trouve que ce jour met du temps à arriver...Ou alors, je suis vraiment un mauvais coup............................................................................

Mais il faut aussi que je te raconte ma semaine dite du "Grand n'importe quoi"...

Je te passe l'excitation de cette histoire qui me ronge jusqu'à mercredi (sois patient et tu verras pourquoi), survoltée, la banane, avec en plus, toute l'équipée présente à la fête (ou non-quand je te dis que ça se propage trop vite) qui ne te parle que de ça (du "alors raconte..." à "tu mérites la galoche d'or" - merci public frustré...), forcément ça attise les braises. Parce que je peux te le dire, il ne reste que des braises de tout cela.

Mercredi donc, j'ai craqué, envoyé un SMS tout simple, un mot et un point d'interrogation (moins engageant tu pouvais pas)...
Au bout de 30mins je reçois une réponse pour le moins laconique du genre "bcp de travail en ce moment, on se voit bientôt. bisous." Autant te dire qu'à l'heure où je te cause, toujours rien.

Mercredi toujours, revu mon ex. Qui est à son tour au fond du gouffre. Triste. Triste.

Jeudi, vu mon psy. J'avais une patate, alors bien sûr, tu te crois guérie...
Jeudi, revu mon Sexbud. Pas vu sous cet angle depuis des années. Un peu difficile de reprendre ses marques. Plus tout à fait la même émotion. Tu connais la vie des gens, leur façon de penser, d'envisager la vie, tu as cette relation-là, et hop, le sexe est moins facile....

Le WE tu le connais déjà. Entre temps, j'ai une copine qui viendrait s'installer à la maison pour cause de changement de mec (y'en a je te jure...). Ca fait pas 3 jours, et elle a déjà explosé le pare-choc de ma mini....

Le dimanche, j'ai donc LACHEMENT séché le barbecue.

Le dimanche, j'ai revu l'ex. Toujours aussi triste. Et le moment où l'on se quitte est toujours aussi étrange. C'est ce que je lui ai dit. Et aussi que je m'inquiétais pour lui. Il m'a répondu par un message qui résonne encore au fond de mes tripes, lui tu sentais bien qu'il avait les larmes au bord des yeux...
Et me voilà ce soir, retournée par des messages. Ceux qui existent et qui me mettent à l'envers, et ceux qui ne viennent pas et qui me rendent hargneuse...

Je lève les yeux vers l'exterieur et constate qu'il fait un temps pourri, à la couleur de mon moral, gris et noir. Et que je crois que ma semaine sera de la même couleur...
J'écoute les Pierres qui roulent, là juste en-dessous, je me laisse gentiment assise sur mon canapé....



Rolling Stones - Fool To Cry
Vidéo envoyée par manon42

11 juin 2007

Le désir peut-il se satisfaire de la réalité ?

C'est un peu comme si nos émotions étaient solubles dans l'eau...
J'aurais passé le bac avec plaisir aujourd'hui. Sans blague moi, j'avais eu un sujet pourri, genre citation de Descartes (la purge quoi!). enfin, je te parle du siècle dernier (pas le 19ème, je précise).
J'aurais argumenté avec "mon savoir-faire" et surtout "mon expérience" (oulà, on dirait une lettre de motivation!). T'as juste à lire le billet d'avant-hier, et tu comprendras. Un peu.
Bon, d'un autre côté, quand je lis "désir", je sais pas si c'est le printemps, le manque, ou ce que tu veux, peut-être moi plus simplement, mais je lis charnel. Et efffectivement, si le désir, c'est le dernier sac, il peut peut-être se satisfaire un temps de la réalité. Et puis une fois satisfait, il se tourne vers un autre objet de convoitise. (Et là je lance un nouveau sujet Philo : l'homme peut-il être objet de convoitise ? j'ai envie de te répondre oui, cf billet d'avant-hier encore).
En 2003 aussi, avec ce sujet, taggué depuis sur le mur de mes toilettes :
L'idée d'une liberté totale a-t-elle un sens ?
C'est la classe intégrale ce sujet, non? Mais ça n'arrivera plus aujourd'hui. Tu sais pourquoi? Parce que cette année, y'avait aussi : que gagnons-nous à travailler?.
C'est dans l'air tu vois, c'est total corporate avec le gouvernement qui "travaille plus". Alors, la liberté totale, y'a bien longtemps ma p'tite dame!
Et je peux même rajouter qu'en 2007, la France a eu tellement peur du vent de la liberté qu'elle a craché sur mai 68 et voté pour le petit nicolas. Alors tu penses, la liberté totale...
Et quand tu réfléchis bien, c'est face à des gens comme notre petit nico que la notion de LIBERTE TOTALE prend son sens, non?
Allez, laisse-moi rêver que je me la serais donnée sur ma feuille d'exam à coin plié pour cacher mon nom pendant ces 4 heures surveillées.
Laisse-moi rêver que j'aurai eu la liberté de dire ce que je pense sur mon désir et ma réalité, sur la liberté totale qui n'existe pas et Nicolas bien là, et sur cette liberté et cette reconnaissance sociale que m'apporte le travail.
Laisse-moi rêver, c'est mon désir, ma liberté et mon travail....

09 juin 2007

Ce plaisir qu'on dit charnel

Ca fait bientôt 2 semaines que je suis rentrée dans la mère patrie, je peux même dire l'amère patrie (tu sais ce pays où l'on a tant de choses, et où on est si malheureux!).
J'ai quitté un endroit sauvage, la mer, le vent, où j'ai joué robinson sur son île, j'ai remis mes neurones dans le bon sens et dans le bon ordre, touché - enfin - le fond de mon ex love story, et je commence à voir sérieusement la surface et le soleil. Oh comme c'est bon! La première goulée d'air, tu en rêves, tu n'y crois pas, ça te brûlerait presque la gorge... Alors tu te dis que peut-être, tu vas redescendre mais non, j'ai bien réglé leur compte à ces peurs qui me tenaient. Et ça fait 3 semaines que ça dure. J'ai même revu l'ex, et je constate, de mon point de recul, que oui, cette relation a définitivement basculé vers autre chose.
Life goes on.
Plus de larmes, plus de douleurs. Le retour à la vie.
Tellement, que cette nuit, j'ai emmené un homme dans mon lit.
Ca faisait quelques années que je n'avais pas senti une autre peau que la sienne, d'autres doigts, un autre sexe que le sien. Presque intimidée...
Trop bien, trop bon.
Il est parti en fin de journée.
Passé ce samedi au lit, le corps façonné par un autre.
Reviendra, reviendra pas ? Je te parle pas d'une histoire, 'tention, je te parle de 2 corps qui se rencontrent, je te parle de plaisir. Et crois-en mon expérience (on peux pas dire que je sois de la dernière pluie non plus...), c'est pas à tous les coins de rue que ça t'arrive.
Reviendra, reviendra pas? Est-ce le plus important ? Je peux dire que la boite de Pandore est ouverte. Le retour à la vie est en marche. C'est le plus important...
Prochainement dans ce blog, cher lecteur, mes vacances au bout du monde.
Pour l'heure, je vais me coucher, le corps endolori du plaisir d'aujourd'hui.
Profite toi aussi...

12 mai 2007

Ici-bas, la douleur à la douleur s'enchaîne - Le jour succède au jour, et la peine à la peine. Lamartine

Comment te dire sans l'impression de radoter, de repasser en boucle le même disque, qui commence à sauter un peu, comme trop passé? Il semble que les hirondelles n'ont pas fait le printemps, tout au plus témoignent-elles d'une brève éclarcie, à un moment donné.
Il n'y aura pas eu un jour dans ma semaine passée où je n'aurais pleuré. J'ai tendance à penser que c'est ainsi que je purge mes douleurs. Je me souviens de ma précedente rupture. Elle s'était imposée petit à petit à moi, et il m'avait fallu donner jusqu'à l'estocade finale. Cela n'enlève rien à la peine, à la douleur et au sentiment d'échec d'être de l'autre côté. Je me souviens qu'à l'époque, je traversais comme une ombre le jardin des Plantes, longeant les allées d'arbres déplumés, le visage lavé de larmes. J'en garde le souvenir d'une période faite de douleurs sourdes et dont je pensais ne jamais voir la fin. Et un jour, sans savoir pourquoi, le rideau se déchire, le brouillard se fait moins épais, et la douleur s'estompe pour laisser place à une cicatrice en voie de guérison.
Dire que je suis loin, très loin, trop loin de cette issue n'est rien dire. C'est bien plus profond que cela. La douleur s'installe dans mon coeur, dans mon ventre, dans ma tête. Je la respire et la transpire. Tout en moi ne dit que cela. Ce sentiment d'avoir perdu mon âme soeur, ce sentiment d'un profond échec, ce sentiment de plus en plus envahissant d'une infinie solitude. Imaginer qu'un jour, à nouveau, la lumière traversera le rideau est d'une difficulté sans borne. Et ne fait que rajouter de la peine à ma peine.
Un abîme, un puit sans fond voilà ma chute. Je traverse un tunnel dont je ne vois pas la fin.
Simplement, j'aimerais savoir que la descente aux enfers est terminée, et qu'enfin le sol ne se dérobe plus sous mes pieds à chaque pas que je tente de faire. J'ai beau faire le dos rond, ne pas trop agiter les bras, je m'enfonce dans ces sables trop mouvants pour moi. Pourtant dans ma lucidité, j'aimerais pourvoir reprendre mon souffle, sans avoir à boire la tasse. Combien de temps encore vais-je pouvoir résister ? J'ai, comme ce soir, peur que cela ne m'entraine trop bas, trop loin, et que je puisse plus remonter. Parce que cassée, brisée et fatiguée. Parce qu'aujourd'hui je mets dans ce grand tout ma vie que je réduis à un échec criant et retentissant. Jetant le bébé avec l'eau du bain, j'amalgame vie privée, professionnelle et sociale et n'en retient qu'un phénoménal raté.
Je tente de remonter, de rejoindre la surface. Mais la vague me submerge, et je retourne aux abysses.
Mais à qui appartient-elle la main qui me maintient la tête sous l'eau ?
Et pour couronner mon sacre, une rage de dents cette nuit. Que personne ne me dise que le sort ne s'acharne pas, je ne peux plus le croire.
Pour celui qui a souffert toute la nuit
, l'aube est toujours décevante.
Robert Mc Liam Wilson La douleur de Manfred

09 mai 2007

A moi les montagnes russes !

Je déteste ça. Et les fêtes foraines. Et les cirques. Ca ne m'a jamais fait rire. Bien au contraire.
Pourtant, mon humeur, c'est ça : des montagnes russes géantes. Et vas-y que ça commence à peine à aller bien, et que hop, je te repasse la tête sous l'eau. Je m'épuise, seule, à me débattre contre les éléments.
Je viens de lire le post d'Anna K, sur son blog 39-40 (tu cliques sur le coté stp). C'est tellement vrai. Cette génération dorée, pas trop à plaindre et qui n'a plus envies ni desirs. Sinon d'être heureux. Et qui patauge, et n'y arrive pas. Si tu savais comme ça me parle, ma chère AK, au lendemain de ce difficile WE prolongé.
J'ai passé mon mardi à compter les amis qu'il me reste, ceux qui n'ont pas fuit sous la déblacle de ma vie. Et je fais le tri. Autant dire que ça ne te met pas le moral au beau fixe. Côté famille, idem. Avec tellement de comptes à régler, de non-dits, ou de trop-dits, comme tu veux. Je profite de la fonte des neiges pour faire le ménage de printemps. Un peu radical tu dis ? Peut-être, mais aux grands maux, les grands remèdes. Du coup, je travaille d'arrache-pieds avec la nouvelle gardienne de mes angoisses. Je dois t'avouer que c'est un peu douloureux de faire son ménage. Nécessaire, mais tellement douloureux.
Esperons qu'on en sorte vivant (mais ce ne sera pas idemne).

01 mai 2007

L'hirondelle qui fait mon printemps


pierrot le fou - ma ligne de chance
Vidéo envoyée par lilalili



Parfois, sans bruit et sans rien dire, le voile se déchire et laisse entrevoir les rayons du soleil. Ta peau se réchauffe sous la chaleur naissante. Et tu te surprends à ressentir des choses essentielles. Ca ne veut pas dire que tu n'es plus triste. Simplement, tu te retrouves.
Tu vois, ça a commencé samedi. Je dois te dire qu'en ce moment, avec cette manie des WEnd prolongés, c'est le flip total le Wend pour moi : un long tête à tête avec mes angoisses.
Mais samedi, j'ai déposé un paquet un peu lourd que je me trimballais depuis un moment. Comme ça, discrètement, sans que je m'y attende. J'en étais presque confuse. Quand je suis sortie de la consigne, j'ai vue la rue, baignée de soleil. Et puis, il s'est passé quelque chose de magique pour moi. Anodin pour la plupart. J'ai entendu les hirondelles...
Elles étaient de retour. Et me dis pas que ça fait longtemps, je t'entends pas. Je m'explique difficilement pourquoi mais cet oiseau, c'est l'essence de la vie. Tu les as déjà vu s'éclater dans le ciel, hop looping, et hop à gauche, euh non droite, et un piqué, voler à toute bringue, crier à s'éxploser les poumons ? Elles sont magiques. Les plus dingues, ce sont celles de Madrid, à croire que les folles nuits madrilènes les entament elles aussi.
Ben ces boules de plumes ont traversé le rideau...Et même les nuages, l'orage hier, et même bosser aujourd'hui ça n'a pas entamé ma toute fraîche sérénité.
Ce soir, j'ai vu un superbe couché de soleil, des fenêtres fleuries, des hirondelles dechaînées. J'étais pas au paradis, non, à Boulogne B, pas de quoi rever n'est-ce pas? Mais si tu savais le plaisir que j'ai pris à voir cette boule orange tomber dans la rue. C'était LE coucher de soleil de ce 30/04/07 et il est unique, et ne reviendra jamais.Tu vois parfois, il suffit de rien pour que tu te dises, "tiens, je suis bien". Et ça faisait bien longtemps...

21 avril 2007

Chienlit ça rime avec pourri

Il a beau faire un soleil digne du meilleur mois de juin, je peux te dire qu'à l'intérieur de moi, c'est proche de la Sibérie. Le désert de glace.
Pour rien te cacher et tout te dire, on s'était soit-disant quitté en bon terme (tu parles, plus courge que moi tu meurs je me déclare la fille la + sympa quand tu la quittes : c'est simple, pour un peu ce serait tout sa faute), et pour aller au fond du truc, il a même laissé une partie de ses vêtements et son ampli ici (faut dire, il est gros cet ampli de scène...Ca aurait pris de la place..Le pauvre..). On en était même à pique-niquer (exclusivement pique) ensemble, et il envoie des mails, quasi quotidien. C'est simple on allait même passer la soirée éléctorale ensemble. Ben quoi, Bibi aurait préparé un petit frichti dont elle a le secret et vers 22h30 il serait rentré chez lui...Normal, non?
Comment ça, non? Toi aussi tu fais partie du grand complot de mes (rares) amies ? Elles t'ont soudoyé ?
Je te l'accorde, y'a un truc pas normal...

Moi, en pilote automatique, dans un flagrant déni de réalité, et drappée dans ma dignité (c'est pas difficile, on aurait dit la Elisabeth 2 au décès de Diana), je faisais face au tout-venant.
Ah le déni. Total. C'est tout juste si je ne continuais pas à faire des courses pour 2. Je te jure. Facile d'être digne, quant on refuse la truth. Ben quoi, je me disais qu'il allait se rendre compte à quel point la vie est belle avec moi, combien je lui manque et, oh miracle, du conte de fée (je les maudis tous ces cons de contes) se rendre compte d'à quel point il m'aimait. Du coup, il revenait, et hop on faisait enfin ce bébé que tout le monde il attendait.
Evidemment, j'en parlais à personne de ma future vie épanouie. Soit par superstition, soit j'étais pas totalement dingue dans ma folie (tu suis ou pas?).
Mais tout de même, cette soirée "électorale", je sais pas, j'arrivais pas à dire "oui, avec plaisir, te voir à nouveau, dans notre ancien appart...". Ca m'a travaille, encore et encore. Aujourd'hui je l'appelle (ben quoi, c'est demain qu'on tire les rois). Une fois, ça répond pas. Deux fois. Nib. Ca tombe bien, parce que je suis d'excellente humeur. Tout d'abord à 8 du mat', les ouvriers de l'immeuble ont repris en coeur leur masse et se sont donc mis à cogner. Je te laisse imaginer ma joie, reveillée par ce son délicat. Et l'humeur qui va avec. Ensuite, des hormones de filles.

3ème tentative. Moi : ben alors, tu reponds jamais ?
Lui : Ah, j'ai pas vu. Alors comment on fait pour demain, t'es d'accord?
Moi : Ben, j'hésite
Lui : On se rappelle demain vers 12h si tu préfères. Mais je peux comprendre. On peut se voir une autre fois (NDLA : tu vois là, tu comprends pas!)
Moi : Mouais. A demain. (NDLA : forcément, il a pas saisi que moi, je suis la Belle au bois dormant, le con, et je l'attend. J'ai même tué le dragon pour aller + vite. Alors aussi peu d'enthousiasme..)

Et puis là, ça monte. Les hormones, mais pas que. Non, la LUCIDITE!! Quand je t'avais dit...La baume, le 2ème passage de la lame..Ben ouais le vent a tourné. Et pleine poire la baume !!!
Deux heures et 2 épisodes de Grey's A. + tard, je reprends le tél pour une annonce pas piquée des vers (je me tords devant le téléphone):
- Euh, je crois que c'est pas une bonne idée.
- Je comprends. On peut se voir un autre jour. Au second tour (Ah putain, c'est le jour de son anniv'..Ah comme il fait mal ce clou!)
- En fait, je crois qu'il vaut mieux qu'on ne se voit plus, et qu'on ne s'appelle plus....
- ...

Bon, je te passe les détails d'une discussion, ou plutôt d'un monologue entrecoupé de pleurs, du silence en face, et de moi, TOTALEMENT maso, lui demandant s'il m'oublie (ben oui, petit à petit) et si vraiment il ne reviendra pas (ben non).

Mais qu'on la brûle cette fille !! Qu'on m'en débarrasse !! Parce que moi, j'ai du mal. En même là tout de suite, j'ai mal.
Je sais pas ce qu'il m'a pris, ce qu'il me prend.
Tu comprends, je veux pas me lamenter, me répandre ou m'effondrer (mais ça me ferait du ben non?) mais j'ai passé presque 9 ans de ma vie avec ce mec. J'ai construit mes 9 dernières années autour de ce couple, de cette histoire.
J'étais pas de la dernière pluie, alors, il m'avait bien semblé le reconnaître, LUI. Le vrai, le grand. Je l'ai aimé comme jamais.
Alors, tu comprends, ça me fait bizarre de me retrouver là, sur ce canap', dans ce salon, cet appart qu'il avait trouvé, seule. Plus seule tu meurs. Parce que non, je vais pas emmerder mes 3 amies avec des chialeries. Non, je préfère rester là pour pouvoir me dire que je suis la reine des connes, et que je suis seule, et que personne peut comprendre ce que ressent, et que je suis vieille, et seule....La panoplie complête de la fille nulle. Ouais je l'ai eu à ma naissance. Ou juste après.

Mais putain, comme ça fait mal....

Je t'avais dit que je voulais pas être là pour le second passage....

18 avril 2007

Rhooooo.....l'anniv' du rien

je devais penser à autre chose (mais quoi ? je me demande encore...), j'ai même pas vu que ce blog avait passé l'an...

Quand je pense que certains fêtent leur 100, voir 500° post....Ca me fait bien rire de voir le mien !! Et ses posts qui se courent après. Que personne ne lit. Heureusement qu'c'est pas un livre, l'éditeur se serait pendu dans la salle du Flore...Kerouac m'a tueR...(rhoo si on peut plus plaisanter...Rosebud....)

"Nos plus belles années" prend un an...

Je me demande si elles sont pas derrière nous (nos + belles années, je t'explique). Depuis l'temps....

Et en plus, ça me fait rire !

En avril...tu donnes de tes nouvelles

et tu relookes ton blog...
Cher lecteur (vraiment) virtuel,
Ne va pas t'imaginer que la vie est à nouveau douce comme un pashmina Hermès parce que le fond de mon blog est bleu.
Mais je me suis dit que je n'allais pas me lamenter des jours et des nuits pour le reste de ma vie (enfin si, j'en veux un pashmina Hermès trop doux).
Va pas t'imaginer non plus que j'ai trouvé LE sens de ma vie. Nan, ça, je cherche même plus.
C'est juste parce que c'est exactement la couleur de la mer que j'ai envie de voir, et des vagues que j'ai envie d'entendre. Tu vois, la Mediterranée...Tu vois Capri, la villa Malaparte, le Mépris? Voilà, t'y es...
Alors, en ce moment, je me dis que je louerai bien une petite bicoque en Grèce, ou en Crête, enfin,tu vois où quoi. Un truc de rien, un peu roots, avec le principal. Même pas besoin d'être grande, et surtout pas tape-à-l'oeil. Oh non.
Et que je m'y installerai avec un plaisir non fein. Avec des bouquins, de la musique. Et basta. Et voir le soleil se lever, et se coucher, et encore. Et entendre le temps passer, lentement, comme une ombre dans un jardin.
Ca tombe bien, j'ai moults congés à solder (les 6 premiers mois de l'année, je solde les congés, et les 6 derniers, les RTT. C'est fou, non?).
J'ai hesité avec un trip US : la côte Ouest, San Francisco s'allume et retour sur LA ville (sky is the limit qu'y disent) NYC... Sauf que les températures à SF, c'est pas ça, et que seule c'est moins drôle; surtout quand t'as pas le permis (la buse!).
Et pour entendre le temps qui passe, il vaut mieux être au calme, non?
Voilà à quoi je pense... La méditerranée...Et le coucher de soleil...
Pour le reste, j'ai un peu transformé mon appart, après le départ de qui on sait.
Un départ qui a eu lieu il y a quoi, 3 semaines... (A propos d'appart, j'envisage d'en acheter un, mais trouve pas encore dans mes prix. Allez, je me donne jusqu'à la fin 07. Mais si tu vends un 40/45 M2 à Paris, n'hésite pas..)
J'évite de penser à avant.
"Bizarement" je me suis pas effondrée (ok, une fois un samedi aprèm'). Encore cette impression d'être sur pilote automatique...
Et je me dis souvent que c'est comme quand tu fais du bateau : t'as évité la baume une première fois, mais tu la prends bien fort derrière la nuque la 2nde. Alors, je me méfis.
En revanche, après ce "grand évènement", je me suis penchée sur moi (nan, 'chuis pas tombée) et je me demande bien de quoi (ben oui, quelle(s) faute(s) ai-je commise(s), à moi que ce ne soit plus inconscient....le suspens est intenable!!) et pourquoi je me punis (alors là...).
Ah oui, ça on peut dire que je m'en fais baver à moi toute seule. Hé! c'est pas que l'éducation judéo-chrétienne! Pas à moi.
Tu sais quoi? Pendant tout ça, et encore aujourd'hui, je suis restée super digne. Pas crié, pas pleuré (alors que c'est la marque de fabrique familiale, faut bien le dire), et comme les enfants, je te dirai "même pas mal". Alors que c'est pas vrai...
Oh putain, quand la digue va céder, j'aimerai pas être là....

04 février 2007

2007 sans trompettes

Voilà un nouveau dimanche qui s'achève.
C'est le moment que je choisis pour être en phase pré-dépressive.
Ce soir le ciel est rose, et les chiens et les loups se rencontrent pour s'aimer on dirait.
Le week end est terminé.
Et je me dis que c'est le dernier que tu passais ici. De toutes façons, qu'est ce que cela change? Nous ne passons presque plus de temps ensemble, et le peu de temps où nous nous croisons dans l'appartement, nous n'avons rien à nous dire.
Voilà où nous en sommes. Nous passons nos soirées l'un sans l'autre, sans même avoir besoin d'un planning d'occupation des lieux.
Certains jours, je vais bien, étonnement bien. Comme hier, à la campagne, sous le ciel bleu, et dans le froid, je saluais les chevaux.
Certains autres, je n'ai plus envie. Et j'ai peur, et j'ai mal, et je pourrais n'attendre qu'un seul mot de toi.
Qu'il est compliqué ton départ ! Comme tu prends ton temps ! Et moi, je suis partagée entre colère et culpabilité, entre te pousser dehors, et te garder encore un peu... Et je m'en veux de te pousser dehors - parce que sinon, en juin tu es encore là, et que moi j'aurais perdu la boule d'ici là - et je t'en veux de m'y obliger.
D'ailleurs, cet après midi, tu m'as demandé de ne pas t'en vouloir pour tout ça. Qu'on me pince si ne cauchemarde pas ! Ne pas t'en vouloir d'avoir bousillé mon coeur, mes sentiments, ce en quoi je croyais, cette vie que j'imaginais ensemble, nos projets, notre vie....Bien sûr, et puis appelle-moi Gandhi....
Et tu voudrais aussi qu'on reste amis ? Bruno, il y a bien longtemps que nous avons quitté la cour d'école, et nous connaissons la vie, cessons de rêver (moi j'ai fini depuis qques temps, si tu vois ce que je veux dire...). Non, nous ne resterons pas amis. Non, j'ai besoin de t'oublier, de ne plus t'entendre. J'ai besoin de vivre sans toi pour me remettre sur pied. Non, je n'ai pas envie que tu me présente ta prochaine amie, ni un jour tes enfants. Et puis, nous n'avons déjà rien à nous dire, alors imagine dans qques temps,tout aura volé en éclats.
Alors pars je t'en pris, pars avant d'avoir tout saccagé, tout ce qu'il restait de beau, tous nos souvenirs. Parce que je le sens, il n'y a plus de sentiments, de toi vers moi, et cela, c'est trop dur à vivre tous les jours.
Mais qu'est ce qu'il reste après? Où est-il passé l'amour qui nous unissait ?