16 novembre 2008

LE JOUR 38

J'ai donc eu 38ans, et je ne suis pas morte.
En revanche, je ressens chaque jour le temps qui passe.
C'est ma nouvelle phobie. La seule je crois. Je lutte contre les marques du temps à coups de crèmes anti-rides, et je rigole bien..Je lutte contre le temps qui passe en m'etourdissant autant que je puisse. Et ce n'est pas assez. Parfois, je me dit: "déjà 38ans, je n'aurais donc pas d'enfant, comme je l'avais imaginé. Est-ce que je vivrai une autre histoire d'amour ou bien est-ce finit?"

Le jour de mon anniversaire, j'ai marché, marché, marché...
Pendant des heures...
En boucle dans les oreilles la même chanson triste...
J'ai fait le tour du Bassin des Suisses, et du parc de Versailles, sous une pluie fine mais glacée. J'ai croisée en tout et pour tout 7 personnes, dont une bonne soeur(un signe?).
(Bien sûr avec mes camarguaises, j'ai fini les pieds quasi en sang.).
J'ai pleuré, en criant. Personne ne pouvait m'entendre.
Ce parc, je le connais bien. Avec Lui, nous y allions régulièrement.
Picnics, marches, siestes, sous le soleil ou neige, j'y ai passé plus d'un 1er janvier, histoire de voir comment l'année commençait. Tiens, par exemple l'an dernier, les cygnes glissaient sur le Grand Canal totalement gelé...
Il a quelque chose de magique.

Ce parc, je connais bien, et pourtant ce jour-là, je m'y suis perdue, passant devant des moutons ébetés, à la tombée de la nuit.
J'ai lâché mes angoisses, mes tristesses, mes ratés, mes tensions.
Je suis rentrée à Paris trempée, ma doudoune usée par l'eau n'était plus amphibie. Je dégouline dans le RER, je dégouline dans le métro..Mais je suis gaie. A nouveau..

J'ai finis le tour du Parc. J'ai mis 3 heures. Je ne tiens guère sur mes jambes, je suis exténuée, mais je suis allée jusqu'au bout. De mon énergie, de ma peine, de ces angoisses saisonnières.
Je ne le sais pas encore mais d'autres leur succèderont.
Le temps de l'insouciance s'en est allé. Définitivement ?

24 octobre 2008

A la fin tu es las de ce monde ancien. G. Apollinaire

Comme souvent, rien n'est anodin,et tout est lié.

Il se trouve que dans quelques jours, trop peu, j'aurai un an de plus. J'aurai 38ans. La plupart ne me croient pas. Pourtant..

Il se trouve que pour la première fois de ma vie, je me demande si, plus tard, je ne regretterai pas de ne pas avoir eu d'enfant. Je suis bien sûr incapable de répondre. Personne ne peut le dire. Qui peut dire le futur?

Il se trouve que le temps passe, que l'heure tourne, et tout cela beaucoup trop vite.

Il se trouve que je fais, bien sûr, le bilan du temps passé. En particulier des dernières années. Que je n'y vois pas grand chose de positif, de réussi. Bien sûr.

Il se trouve que chaque anniversaire est une période d'angoisse. Cette année, j'innove, après une crève qui n'en finissait plus, je me suis bloquée le dos. Vraiment, ça a du mal à passer, cette année.

Il se trouve que chaque nouvelle année entamée me rapproche de la fin.

Tout terriblement. Guillaume Apollinaire

Apollinaire, c'est le choc de mon adolescence, celui qui fit que les mots sont venus dans un certain sens, une certaine ronde.
J'écrivais la nuit, sur les murs, au crayon à papier.
Incapable de me relire le lendemain, et persuadée que le monde passait à côté d'un nouveau poète.

Il y a quelques jours, un garçon à la barbe claire et douce m'a récité des vers d'Apollinaire.
Nous partagions des pâtes aux truffes.
C'était encore un point commun que nous avions, lui et moi.
Nous en avons tant.
Trop.

Il joue avec moi.
Trop proche, trop complice, trop doux, trop présent, puis trop absent.
Et surtout pas pour moi, alors que je voudrais tant.
Se promet à une autre.
Il joue.

Il ne s'est rien passé, sinon des baisers sur la joue.
Sur les joues.
Et des mains qui s'attrapent.
Restent emmêlées plus longtemps que ce qu'elles ne devraient.


Hier soir, nous nous sommes retrouvés en public, faisant mine de nous ignorer.
Polis mais sans rien de plus.
Pourtant, au moment de son départ, notre complicité et sa façon de vouloir me séduire et ma façon de vouloir lui plaire n'ont pas échappé à des amies à l'écart de ce secret.

Il est le seul homme qui pourrait me séduire. Un peu trop doux, trop patient. Trop de charme. A vrai dire, il est le seul homme qui m'ait séduite depuis 2 ans.

Mais voilà, il joue. Et je vais devoir me défaire de ce sortilège, et rompre le charme.

Parce que depuis notre seconde rencontre, je sens un manque. Il me manque un souffle dans le creux de ma nuque, une main qui enlace ma taille...
Parce que soudain, quand je rentre le soir, à la nuit tombée, chez moi, je ressens à nouveau ce vide, cet écho qui ne me renvoie que moi-même.

Parce que cet homme me rappelle à chaque pas que l'amour ne traverse plus ma vie.

18 août 2008

Summer 2008

Fin de l'été.
Dans ma sieste, j'ai rêvé de la mer.
Bleue. J'étais portée par les vagues.
A nouveau, la méditerranée m'a donné le goût.
Ai pris un mois de vacances. Yes !
Retour dans le sud fondateur et salvateur.
Avignon. Arles. Puis la mer. Cette petite ville, je l'aime d'amour.
Je reviens allégée.
Sens propre et figuré.
Perdu des kilos (je continue), ainsi que les dernières scories de mes angoisses et tristesses.
Suis rentrée depuis 3 jours.
Ai toutes les envies du monde.
Voir du monde.
Sortir de ma coquille.
Rencontrer des gens.
Rire.
Rire.
Rire.
Plaire.
Séduire.
Faire la fête.
Faire l'amour (oh yes!).
Rencontrer quelqu'un.
Sentir ses yeux sur moi.
Ses lèvres contre les miennes.
Ses doigts sur ma peau.
Faire un bout de chemin ensemble.
Voyager.
Construire.
Boire un verre de vin.
Un peu de soleil en fin de journée.
La vie belle.
Ma belle vie.

31 mai 2008

Tarots Divins

Incroyable de justesse...

Tarots divinatoires,: PROJETS


Contexte : Vous
Carte : La mort

Ça sent la fin de règne, vous savez qu'il va vous falloir passer à autre chose, quitter une routine qui n'a plus aucun secret pour vous et qui s'est asphyxiée d'elle-même, et partir à l'aventure dans des univers inconnus et dangereux. Vous voulez renaître, revenir à vos vieux rêves brisés, raviver la flamme.


Contexte : Autour de vous
Carte : Le chariot

Vous ferez preuve d'un authentique esprit de compétition et saurez ignorer tout ce qui peut vous détourner des buts que vous vous êtes fixés. Votre détermination sans égale vous placera de fait au sommet de la pyramide, où vous ferez preuve d'autorité et d'un sens inné du pouvoir.


Contexte : Perspectives
Carte : La tour

L'impuissance ne durera qu'un temps et vous retrouverez vite l'esprit de conquête. L'humilité qui vous habite désormais vous préservera des illusions qui s'étaient trop souvent jouées de vous. Les échecs vous ont rendu plus forte et c'est ce qu'il faut avant tout retenir.


Contexte : Synthèse
Carte : Le bateleur

Tous les indicateurs prédisent un renouveau de vos aspirations, le début d'une nouvelle aventure professionnelle ou humaine. Vous découvrirez que les projets les plus divers sont avant tout une question de désir et de passion, et qu'il vous est plus que jamais possible d’aspirer aux rêves les plus fous. Comment aviez-vous pu oublier que vous aviez l’esprit aventurier?"

Les promesses n'engagent que ceux qui y croient....

je ne devrais pourtant pas l'oublier si souvent !!

23 mai 2008

C'est si bon...

Ca faisait longtemps, n'est-ce pas ?
Et depuis, le temps a changé.

J'ai enfin touché ce fameux fond, et laché toutes mes résistances.
Grand moment de douleur.
24 heures.

Et puis, je me suis dit que si j'étais encore là, c'est que cela avait un certainement sens.
J'ai fini dans le sud de la France, sous un timide mais délicieux soleil de printemps.
De ma fenêtre, je voyais la mer. Et le vent sur les vagues.
C'était il y a un mois.
En une journée, j'ai tout remis sur le tapis, et j'ai rangé dans le bon sens mon puzzle de vie. (Merci ma soeur pour ton annalyse limpide.)

Hop hop, depuis, je suis plus légère.
Je me suis retrouvée.
Moi.
Et j'ai envie de dire, en mieux.
Pour tout dire, j'ai même attaqué un régime, et je m'y tiens. Alors que bon, depuis quelques années, impossible.
J'ai remonté mon niveau d'estime de moi.
J'ai expliqué à l'ex que je me foutais des détails de sa nouvelle vie amoureuse.

Je vis bien avec moi. Alors la vie est forcémént plus facile.
Côté psy, j'ai fait enfin ce bond que j'attendais tant. J'ai remis les attentes, les espoirs, et les echecs à leur place.

Et j'ai arreté de me dire que je serai seule tout le reste de ma vie.
J'imagine enfin pouvoir rencontrer quelqu'un.
Mais avec une donne différente.
Comblées sont certaines de mes failles.
Je commence même à imaginer pouvoir recevoir autant que je donne...
GRAND PAS.Très grand.
J'arrête de me punir, j'accepte de mériter mieux.

Quand je me retourne, je me dis qu'il m'a fallu du temps, mais, aujourd'hui c'est un nouveau chapitre que j'écris

Il ne me reste plus que la partie boulot à régler.
Se débarasser de chefs incompétents, et de ceux qui se la jouent chefaillon incontournable. Retenir mon envie de casser la gueule. Gagner un peu d'argent. Voir un peu plus loin. Qu'est ce que je ferai à 40 ans?

J'ai tellement envie de quitter Paris, le médiocre milieu des médias, et revenir au Sud. Le mien.


Pour y faire quoi?

Next step...

18 mars 2008

Kate Moss was in the place ou la note chabada de 2008

Hier soir, j'ai vu LA Kate Moss.
Oui, hier à Paris,là devant mes yeux, j'ai vu de mes yeux Kate Moss. Quoi tu connais pas, tu vis sur quelle planête ? Je te parle de l'icône de la mode, de l'égérie du rock,de l'incarnation déliKate de la Perfide Albion, de la coupine de Karl L.

Comment vous dire...Oui, comment?

C'etait pas prévu, et que je n'attendais rien, j'ai pas été déçue. Bien au contraire. Tu vas comprendre.

Kate (appelons-la Kate, elle ne m'en voudra pas, elle s'en souviendra pas) arrive, en taxi.
Bien sûr, c'est pas moi qu'elle est venue voir, nan, elle accompagnait son nouvel amoureux, le bassiste des Kills.
Kate descend du taxi, bouteille de vin rouge quasi terminée à la main.
Oui je vous confirme que Kate est passée aux anti-oxydants bios (c'est ce qu'on dit à propos du vin non?).
Les anti-oxydants, Kate elle en use et abuse.

Peut-être pour pas veillir. Et je te propose de faire pareil, au boulot (et au goulot aussi si tu veux aussi), à la maison, avec tes gosses, au shoppi..

Là où elle m'a laissé sans voix, c'est qu'alors que depuis des années je me battais contre mes cheveux frisés, Kate affichait hier une mini vague des plus années 80...
Je me souviens bien qu'à l'époque je voulais la même frange que Karen Cheryl et je l'avais eu (une horreur, un cauchemar, que dis-je une humiliation!!) et là devant moi, Kate arborait la même !!
En plus blonde, je te l'accorde, mais est-ce que ça change quelque chose?!

Kate elle avait l'air de s'éclater avec ses copines qui elles aussi taquinent l'anti-oxydant. Et ça la rend normal, cette vie, ce côté abimé, un peu tapé.

Je sais là, tu vas me trouver aigrie, jalouse itout, mais pas du tout! Tu fais erreur.
Tu vois Kate, elle est en passe de me réconciler avec mon corps, avec mes cheveux, avec ma peau, avec ma vie.

Parce qu'à l'heure des "special maigrir" et autres, alors que oui, moi j'ai bien des kilos en trop, et bien, je n'ambitionne pas d'être Kate. Je le suis déjà !

Parce que Kate, elle est comme toi et moi sans photoshop, la même peau des mauvais jours, si tu vois ce que je veux dire.

Parce que si après sa frange, toutes les filles adoptent bientôt sa coupe, moi, je suis déjà au top du top de la hype avec mon crin frisé.

Et parce que Kate, sa vie de tous les jours, c'est notre Week End. Et parfois, toute une vie de Week end c'est très chargé.

Allez, c'était juste pour dire que Kate was in the place.
Mais j'ai vu des gens bien plus interressant hier.
Me demande pas je peux dire.
Tu veux que je perdre mon taf ou quoi ?

02 mars 2008

Everything Else...

Pour tout dire, je passe les mois à monter le rempart qui me protège des autres.
C'est LE défi de ma vie affective : me détacher.
J'ai mis des centaines de kms entre ma famille et moi, des heures de thérapie aussi...
Je voyage seule, au bout du monde, vers des langues étrangères, comme pour mieux m'eprouver.
Je me fais un devoir de ne dépendre de personne et de me détacher autant que je puisse de tout sentiment et toute attache.
Dans la douleur, je ravale ma peine au plus profond, et je continue à avancer. Tant bien que mal.
Mes amitiés se meurent de leur belle mort et de mes trop longs silences.
Dans ma grande peur d'avoir mal, je ne fais plus confiance.
Ne me demandez pas pourquoi je fais ça, pourquoi je m'oblige à rester droite dans la tempête.
Je mets un point d'honneur à remplir le No complain. Pas du tout une valeur famille au contraire, c'est plutôt exotique dans ma partie.
Il ne me reste que les proches, très très proches. Ceux qui comptent par-dessus tout. Ceux quei sont patients. Ceux qui comprennent. Ou ne se posent pas la question. 2 ou 3 incorruptibles.
B. en fait partie.

Nous avions partagé 9 ans de nos vies.
Il est la personne qui me connait le mieux, dans ma dernière "version".
Dans la rupture, j'ai tout fait pour rester "digne", sans cris, sans heurts.
Parfois bien sûr, la colère te dépasse, je reste humain after all et surtout malgré moi.

Alors B. devenait mon meilleur ami. Une île. Un refuge. Savoir qu'il était là, c'était ne pas plonger.
Mais voilà, B. a rencontré quelqu'un. Et moi, je ne veux pas entacher sa nouvelle relation (personnellement, j'aurai du mal à accepter cette situation, un mec qui revoit son ex régulièrement pour parler, se promener, regarder les César, fêter la nouvelle année...).
Parce que lui se sent coupable de mes anciennes souffrances.
Parce que je sais qu'il parti pour vivre une grande et belle histoire, et qu'il le mérite.
B. est quelqu'un de bien, quelqu'un à qui je tiens.

Mais je ne le reverrai plus.

Pour le reste, Peekaboo, Anna K, Serie on the cake, Jen je continue à vous lire, même si je ne commente pas toujours. Dans la houle, tenez le cap..
Et n'oublions pas que la vie a bien plus d'imagination que nous...
A la nôtre !

PS / Anna,, ça me fera quelque chose que tu ne dises plus rien de tes chutes, de tes travaux, et du reste aussi...Oui, ça me fera bien ch...

Pour la route...Syd Matters, parce que c'est la dernière discussion qu'on a eu...

12 janvier 2008