04 février 2007

2007 sans trompettes

Voilà un nouveau dimanche qui s'achève.
C'est le moment que je choisis pour être en phase pré-dépressive.
Ce soir le ciel est rose, et les chiens et les loups se rencontrent pour s'aimer on dirait.
Le week end est terminé.
Et je me dis que c'est le dernier que tu passais ici. De toutes façons, qu'est ce que cela change? Nous ne passons presque plus de temps ensemble, et le peu de temps où nous nous croisons dans l'appartement, nous n'avons rien à nous dire.
Voilà où nous en sommes. Nous passons nos soirées l'un sans l'autre, sans même avoir besoin d'un planning d'occupation des lieux.
Certains jours, je vais bien, étonnement bien. Comme hier, à la campagne, sous le ciel bleu, et dans le froid, je saluais les chevaux.
Certains autres, je n'ai plus envie. Et j'ai peur, et j'ai mal, et je pourrais n'attendre qu'un seul mot de toi.
Qu'il est compliqué ton départ ! Comme tu prends ton temps ! Et moi, je suis partagée entre colère et culpabilité, entre te pousser dehors, et te garder encore un peu... Et je m'en veux de te pousser dehors - parce que sinon, en juin tu es encore là, et que moi j'aurais perdu la boule d'ici là - et je t'en veux de m'y obliger.
D'ailleurs, cet après midi, tu m'as demandé de ne pas t'en vouloir pour tout ça. Qu'on me pince si ne cauchemarde pas ! Ne pas t'en vouloir d'avoir bousillé mon coeur, mes sentiments, ce en quoi je croyais, cette vie que j'imaginais ensemble, nos projets, notre vie....Bien sûr, et puis appelle-moi Gandhi....
Et tu voudrais aussi qu'on reste amis ? Bruno, il y a bien longtemps que nous avons quitté la cour d'école, et nous connaissons la vie, cessons de rêver (moi j'ai fini depuis qques temps, si tu vois ce que je veux dire...). Non, nous ne resterons pas amis. Non, j'ai besoin de t'oublier, de ne plus t'entendre. J'ai besoin de vivre sans toi pour me remettre sur pied. Non, je n'ai pas envie que tu me présente ta prochaine amie, ni un jour tes enfants. Et puis, nous n'avons déjà rien à nous dire, alors imagine dans qques temps,tout aura volé en éclats.
Alors pars je t'en pris, pars avant d'avoir tout saccagé, tout ce qu'il restait de beau, tous nos souvenirs. Parce que je le sens, il n'y a plus de sentiments, de toi vers moi, et cela, c'est trop dur à vivre tous les jours.
Mais qu'est ce qu'il reste après? Où est-il passé l'amour qui nous unissait ?

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