25 juin 2007

On se toucherait bien, mais on n'arrive qu'à se donner des coups. J-L Godard

J'ai pour moi cette capacité de tout détruire.
Je sais qu'on est assez nombreux à briguer le titre mais, je te promets, tu peux miser sur moi, je suis dans le peloton de tête. Largement...Très largement....Démonstration.

Bien sûr, le garçon était revenu, sa peau était douce contre la mienne, et ses baisers avaient le goût de liberté, alors
la soirée avait été des plus agréables.
"I go to see her sometimes and we make love so fine". Ca n'a jamais aussi vrai.

Mais voilà, les piscines de rosé de ce week-end, le manque de sommeil, l'absence et ce qu'on s'en imagine sont arrivés à bout de ma patience quant à ce "sometimes", et ont mis à plat mon nouveau rôle de "Reine de glace" que j'avais endossé par peur de souffrir. Du détachement qui m'assurait aucune souffrance, disait-elle.

Alors, sous tout ces effets conjugués, j'ai senti poindre des petits picottements dans la gorge, le ventre...Avant que cela n'atteigne le coeur, avant la gangrène, il fallait amputer quelque part. Je te rassure, voilà qui est fait depuis ce soir.
Me voici donc sur le chemin de la rémission.

Pourtant, j'étais bien partie pour gagner la coupe, je faisais un sans faute sur toute la ligne. Une vraie winner. Mais ce n'est pas mon rôle, je ne suis pas à l'aise. Pas l'habitude.
Il faillait que les choses aillent dans mon sens ou n'aillent pas.
Et c'est très simplement, que, lorsqu'il n'a pas vraiment répondu ce que j'attendais, je suis partie en toupie. J'ai raccroché sèchement après lui avoir demandé si on se voyait bientôt... Pour mieux le rappeller confuse (oui tu peux dire "con-fuse" aussi) et désolée. Excuses. Lui qui dit ne pas avoir entendu que j'étais énervée...Et moi, qui m'enlise, m'enlise, m'enlise....Jusqu'à ce moment, pathétique, où je dit qu'il ne m'aide pas beaucoup (là en revanche, tu ne lis pas "m'aime pas" merci). A quoi? Et comment ? me dit-il. Quand je te dis que j'avais envie de te voir a été ma réponse. Et voici la sienne : (Silence)...Oui en effet, je ne t'aide pas...
De Reine de glaces je suis devenue l'Hystérique basique.
Je ne me souviens pas très bien comment on s'est quitté. J'ai peut-être imaginé un "je t'embrasse" qui me revient au moment où j'écris ces lignes.
Je ne sais plus. J'avais le vertige de ma chute.
Je savais juste que le sable que je tenais dans mes mains venait de filer, j'avais écarté les paumes, et tout s'est dissout.
Le gouffre s'est ouvert. J'y suis tombée. Mais c'est quelque chose que je connais tellement, je maîtrise depuis si longtemps cette partie de l'histoire que je n'ai pas eu peur.
Juste pas très bien rattrapée, juste un peu mal, juste écorchée.
De nouvelles cicatrices qui me prouveront, le jour où je regarderai mon corps meurtri, que tout cela a bien existé, et que nous étions assez vivants pour se faire mal. Même tout seul. Même soi-même...
Alors si tu comprends pourquoi j'ai besoin de me faire mal, pourquoi j'aime planter les histoires, pourquoi je refuse tout cela, je t'écoute d'une oreille attentive...

Le plus incroyable, c'est que ce soir il ne reste rien de cette tension qui me tenait tendue comme une corde à son arc, et je vais enfin pouvoir dormir. Isn't it a pity ? Isn't it a shame ? How we break each other's hearts and cause each other pain...Listen to this :



Eric Clapton & Preston - Isn't It A Pity
Vidéo envoyée par xvince22

3 commentaires:

series.on.the.cake a dit…

bon, ben, je vois que l'on est toutes pareilles...(je t'ai enfin mise en lien)

kerouac a dit…

Mais pourquoi ce besoin de se punir pour ce qui va bien ????? Tu sais toi ? Ca me rend triste....(Thanx pour le lien, j'y fais idem)

Anonyme a dit…

This is great info to know.