04 février 2010

Honeymoon

Levée en retard ce matin.. Comme tous les matins de 2010.. Pas envie.. Pas du tout..
Et puis je ne sais plus pourquoi, entre deux hésitations (jupe, pas jupe??) j'ai mis Phoenix, Honeymoon.. Certainement parce que j'aime cette chanson.
Et là, entre mon salon et ma chambre, en plein élan, lancée pour enfiler un collant avec art et délicatesse, j'ai senti les larmes me monter aux yeux. Pour la première fois de la journée.
La journée est bientôt terminée. Je n'ai pas cessé de pleurer.
Je me suis demandé pourquoi.
Et je n'ai pas trouvé de réponse.

21 janvier 2010

days after days

Je dois bien dire qu'hier a été pire que ma description de la veille...
Oui, j'y ai rajouté ma mauvaise humeur. Tant qu'à y être, autant y mettre aussi les mains...
Comment te dire que la médiocrité du monde du travail m'a sauté aux yeux.
Toute la journée...Un aveuglement permanent!! La vie de Gilbert Montagné, chaque jour passé à l'UMP!!!

Il faut dire aussi que la grande maison publique dans laquelle je travaille vit une restructuration de premier ordre.
Les premiers rangs étant maintenant pourvus, il s'agirait désormais pour l'arrière-garde et autres "Califes à la place du Calife" de se faire bien voir.
J'ai l'immense honneur d'être dans l'oeil du cyclone, je vis à chaque minute la différence entre Faire-Savoir et Savoir-Faire...
Et chaque jour te semble être ta gastro de l'année, si tu vois ce que je veux dire.
(Personnellement, mon sort est celé depuis longtemps, je te rassure (c'est le sort du tout-venant), et j'ai eu le temps de cicatriser...Désolée)

Toujours est-il que ce soir, c'est le week-end. (A chaque semaine suffit sa peine, non?). (Oui, je les ai lâchement abandonnés à leur triste sort. Sans remords.)

Alors, j'ai certainement passé la meilleure journée de ma semaine... (Et aussi parce qu'aujourd'hui, je suis une plume de canard, tout glisse...)
Hop Hop Hop, légère et courte vêtue..
Demain, c'est cinoche, expo et trucs de filles.
Accessoirement, si tu passes par-là, on boira un verre aussi. Laisse, c'est pour moi.

Alors je n'ai qu'un mot à te dire : Youpi!!!!!!

19 janvier 2010

TU VERRAS BIEN QU'UN BEAU MATIN, FATIGUEE...

Il y a des jours où les indélicatesses de la vie te glissent dessus comme l'eau sur les plumes d'un canard. Où, peu importe, tout va. Tu es prêt à tout affronter. Et tout glisse. Rien n'est important, et tu gardes le sourire. Comme hier.
Et puis, il y a les jours comme aujourd'hui.
Ceux où tu penses vraiment que la Ligue des Connards s'est mise en marche et qu'elle vient maintenant d'atteindre son but : toi.
Il y a des jours comme aujourd'hui où tu t'en coltines des blaireaux, des filles qui ne comprennent rien à rien, des chefaillons victimes de complots, des big boss qui vendraient père et mère pour briller, des collègues qui ne te regardent plus en face tant ils t'ont prise pour une conne et tant ça se voit.
C'est pas difficile, tout est tellement mal ampoulé que même la porte te claque la face (je le sais, ça m'arrive depuis l'âge de 6 ans... Quand je cognais dedans, elle me revenait dans le nez, direct!).
Et bien, ma journée, ma journée du 19 janvier 2010, c'est celle-là.
Alors tu sais quoi? Et bien avec le temps, j'ai appris.
A dire que de toute façon, pourrie pour pourrie, il ne me reste qu'à attendre la fin.
Encore en 2009, je me serai acharnée à changer la donne. A me prendre des portes, à me claquer les doigts devant la médiocrité. Et bien, là, je reste calme, ou presque (comparativement, s'entend).Et j'attends. Que le temps passe.
Je te cache pas que j'ai bien envie d'en coller quelques uns au plafonds, surtout la crétine qui ne comprend rien depuis 2 jours, et qui propose toujours la même solution. Et aussi le crétin qui rien à personne. Et..Et puis aussi..

Enfin, bref, des journées comme ça, quand elle arrivent à leur fin (parce que oui, il n'y en a pas qu'une dans une vie, ni même dans une année), tu es exténuée. Une petite boule dans la gorge. Une envie de pleurer.
Et puis, tu te dis que tu vas te coucher, parce que c'est nécessaire, c'est vital que ça finisse cette journée que tu souhaites qu'à tes ennemis.
Dont la liste s'est encore allongée aujourd'hui...

Allez, vas-y donc..

http://www.youtube.com/watch?v=Q8A6Xy2Zsbk

29 novembre 2009

LE JOUR 39

Est venu.
Est passé.
Le temps passe, file entre mes doigts.
Il y aurait tant et si peu à dire sur cette année passée.
Elle a été riche en toutes formes d'émotions, de découvertes et d'aventures.
Le rang amical s'est resserré.
La santé semble être au mieux, après ce passage délicat.
Le boulot réserve encore des surprises.
Il ne reste que le chapitre sentimental qui reste le même bourbier.
L'impression de retomber dans mes travers.
Eternel recommencements.
Histoires impossibles.
Comme s'il y avait un défi à relever là.
Comme s'il y avait d'anciennes blessures à réparer..
Ridicules marécages dans lesquels je m'enfonce..

Grand temps de se tirer de là!

16 novembre 2008

LE JOUR 38

J'ai donc eu 38ans, et je ne suis pas morte.
En revanche, je ressens chaque jour le temps qui passe.
C'est ma nouvelle phobie. La seule je crois. Je lutte contre les marques du temps à coups de crèmes anti-rides, et je rigole bien..Je lutte contre le temps qui passe en m'etourdissant autant que je puisse. Et ce n'est pas assez. Parfois, je me dit: "déjà 38ans, je n'aurais donc pas d'enfant, comme je l'avais imaginé. Est-ce que je vivrai une autre histoire d'amour ou bien est-ce finit?"

Le jour de mon anniversaire, j'ai marché, marché, marché...
Pendant des heures...
En boucle dans les oreilles la même chanson triste...
J'ai fait le tour du Bassin des Suisses, et du parc de Versailles, sous une pluie fine mais glacée. J'ai croisée en tout et pour tout 7 personnes, dont une bonne soeur(un signe?).
(Bien sûr avec mes camarguaises, j'ai fini les pieds quasi en sang.).
J'ai pleuré, en criant. Personne ne pouvait m'entendre.
Ce parc, je le connais bien. Avec Lui, nous y allions régulièrement.
Picnics, marches, siestes, sous le soleil ou neige, j'y ai passé plus d'un 1er janvier, histoire de voir comment l'année commençait. Tiens, par exemple l'an dernier, les cygnes glissaient sur le Grand Canal totalement gelé...
Il a quelque chose de magique.

Ce parc, je connais bien, et pourtant ce jour-là, je m'y suis perdue, passant devant des moutons ébetés, à la tombée de la nuit.
J'ai lâché mes angoisses, mes tristesses, mes ratés, mes tensions.
Je suis rentrée à Paris trempée, ma doudoune usée par l'eau n'était plus amphibie. Je dégouline dans le RER, je dégouline dans le métro..Mais je suis gaie. A nouveau..

J'ai finis le tour du Parc. J'ai mis 3 heures. Je ne tiens guère sur mes jambes, je suis exténuée, mais je suis allée jusqu'au bout. De mon énergie, de ma peine, de ces angoisses saisonnières.
Je ne le sais pas encore mais d'autres leur succèderont.
Le temps de l'insouciance s'en est allé. Définitivement ?

24 octobre 2008

A la fin tu es las de ce monde ancien. G. Apollinaire

Comme souvent, rien n'est anodin,et tout est lié.

Il se trouve que dans quelques jours, trop peu, j'aurai un an de plus. J'aurai 38ans. La plupart ne me croient pas. Pourtant..

Il se trouve que pour la première fois de ma vie, je me demande si, plus tard, je ne regretterai pas de ne pas avoir eu d'enfant. Je suis bien sûr incapable de répondre. Personne ne peut le dire. Qui peut dire le futur?

Il se trouve que le temps passe, que l'heure tourne, et tout cela beaucoup trop vite.

Il se trouve que je fais, bien sûr, le bilan du temps passé. En particulier des dernières années. Que je n'y vois pas grand chose de positif, de réussi. Bien sûr.

Il se trouve que chaque anniversaire est une période d'angoisse. Cette année, j'innove, après une crève qui n'en finissait plus, je me suis bloquée le dos. Vraiment, ça a du mal à passer, cette année.

Il se trouve que chaque nouvelle année entamée me rapproche de la fin.

Tout terriblement. Guillaume Apollinaire

Apollinaire, c'est le choc de mon adolescence, celui qui fit que les mots sont venus dans un certain sens, une certaine ronde.
J'écrivais la nuit, sur les murs, au crayon à papier.
Incapable de me relire le lendemain, et persuadée que le monde passait à côté d'un nouveau poète.

Il y a quelques jours, un garçon à la barbe claire et douce m'a récité des vers d'Apollinaire.
Nous partagions des pâtes aux truffes.
C'était encore un point commun que nous avions, lui et moi.
Nous en avons tant.
Trop.

Il joue avec moi.
Trop proche, trop complice, trop doux, trop présent, puis trop absent.
Et surtout pas pour moi, alors que je voudrais tant.
Se promet à une autre.
Il joue.

Il ne s'est rien passé, sinon des baisers sur la joue.
Sur les joues.
Et des mains qui s'attrapent.
Restent emmêlées plus longtemps que ce qu'elles ne devraient.


Hier soir, nous nous sommes retrouvés en public, faisant mine de nous ignorer.
Polis mais sans rien de plus.
Pourtant, au moment de son départ, notre complicité et sa façon de vouloir me séduire et ma façon de vouloir lui plaire n'ont pas échappé à des amies à l'écart de ce secret.

Il est le seul homme qui pourrait me séduire. Un peu trop doux, trop patient. Trop de charme. A vrai dire, il est le seul homme qui m'ait séduite depuis 2 ans.

Mais voilà, il joue. Et je vais devoir me défaire de ce sortilège, et rompre le charme.

Parce que depuis notre seconde rencontre, je sens un manque. Il me manque un souffle dans le creux de ma nuque, une main qui enlace ma taille...
Parce que soudain, quand je rentre le soir, à la nuit tombée, chez moi, je ressens à nouveau ce vide, cet écho qui ne me renvoie que moi-même.

Parce que cet homme me rappelle à chaque pas que l'amour ne traverse plus ma vie.