21 avril 2007

Chienlit ça rime avec pourri

Il a beau faire un soleil digne du meilleur mois de juin, je peux te dire qu'à l'intérieur de moi, c'est proche de la Sibérie. Le désert de glace.
Pour rien te cacher et tout te dire, on s'était soit-disant quitté en bon terme (tu parles, plus courge que moi tu meurs je me déclare la fille la + sympa quand tu la quittes : c'est simple, pour un peu ce serait tout sa faute), et pour aller au fond du truc, il a même laissé une partie de ses vêtements et son ampli ici (faut dire, il est gros cet ampli de scène...Ca aurait pris de la place..Le pauvre..). On en était même à pique-niquer (exclusivement pique) ensemble, et il envoie des mails, quasi quotidien. C'est simple on allait même passer la soirée éléctorale ensemble. Ben quoi, Bibi aurait préparé un petit frichti dont elle a le secret et vers 22h30 il serait rentré chez lui...Normal, non?
Comment ça, non? Toi aussi tu fais partie du grand complot de mes (rares) amies ? Elles t'ont soudoyé ?
Je te l'accorde, y'a un truc pas normal...

Moi, en pilote automatique, dans un flagrant déni de réalité, et drappée dans ma dignité (c'est pas difficile, on aurait dit la Elisabeth 2 au décès de Diana), je faisais face au tout-venant.
Ah le déni. Total. C'est tout juste si je ne continuais pas à faire des courses pour 2. Je te jure. Facile d'être digne, quant on refuse la truth. Ben quoi, je me disais qu'il allait se rendre compte à quel point la vie est belle avec moi, combien je lui manque et, oh miracle, du conte de fée (je les maudis tous ces cons de contes) se rendre compte d'à quel point il m'aimait. Du coup, il revenait, et hop on faisait enfin ce bébé que tout le monde il attendait.
Evidemment, j'en parlais à personne de ma future vie épanouie. Soit par superstition, soit j'étais pas totalement dingue dans ma folie (tu suis ou pas?).
Mais tout de même, cette soirée "électorale", je sais pas, j'arrivais pas à dire "oui, avec plaisir, te voir à nouveau, dans notre ancien appart...". Ca m'a travaille, encore et encore. Aujourd'hui je l'appelle (ben quoi, c'est demain qu'on tire les rois). Une fois, ça répond pas. Deux fois. Nib. Ca tombe bien, parce que je suis d'excellente humeur. Tout d'abord à 8 du mat', les ouvriers de l'immeuble ont repris en coeur leur masse et se sont donc mis à cogner. Je te laisse imaginer ma joie, reveillée par ce son délicat. Et l'humeur qui va avec. Ensuite, des hormones de filles.

3ème tentative. Moi : ben alors, tu reponds jamais ?
Lui : Ah, j'ai pas vu. Alors comment on fait pour demain, t'es d'accord?
Moi : Ben, j'hésite
Lui : On se rappelle demain vers 12h si tu préfères. Mais je peux comprendre. On peut se voir une autre fois (NDLA : tu vois là, tu comprends pas!)
Moi : Mouais. A demain. (NDLA : forcément, il a pas saisi que moi, je suis la Belle au bois dormant, le con, et je l'attend. J'ai même tué le dragon pour aller + vite. Alors aussi peu d'enthousiasme..)

Et puis là, ça monte. Les hormones, mais pas que. Non, la LUCIDITE!! Quand je t'avais dit...La baume, le 2ème passage de la lame..Ben ouais le vent a tourné. Et pleine poire la baume !!!
Deux heures et 2 épisodes de Grey's A. + tard, je reprends le tél pour une annonce pas piquée des vers (je me tords devant le téléphone):
- Euh, je crois que c'est pas une bonne idée.
- Je comprends. On peut se voir un autre jour. Au second tour (Ah putain, c'est le jour de son anniv'..Ah comme il fait mal ce clou!)
- En fait, je crois qu'il vaut mieux qu'on ne se voit plus, et qu'on ne s'appelle plus....
- ...

Bon, je te passe les détails d'une discussion, ou plutôt d'un monologue entrecoupé de pleurs, du silence en face, et de moi, TOTALEMENT maso, lui demandant s'il m'oublie (ben oui, petit à petit) et si vraiment il ne reviendra pas (ben non).

Mais qu'on la brûle cette fille !! Qu'on m'en débarrasse !! Parce que moi, j'ai du mal. En même là tout de suite, j'ai mal.
Je sais pas ce qu'il m'a pris, ce qu'il me prend.
Tu comprends, je veux pas me lamenter, me répandre ou m'effondrer (mais ça me ferait du ben non?) mais j'ai passé presque 9 ans de ma vie avec ce mec. J'ai construit mes 9 dernières années autour de ce couple, de cette histoire.
J'étais pas de la dernière pluie, alors, il m'avait bien semblé le reconnaître, LUI. Le vrai, le grand. Je l'ai aimé comme jamais.
Alors, tu comprends, ça me fait bizarre de me retrouver là, sur ce canap', dans ce salon, cet appart qu'il avait trouvé, seule. Plus seule tu meurs. Parce que non, je vais pas emmerder mes 3 amies avec des chialeries. Non, je préfère rester là pour pouvoir me dire que je suis la reine des connes, et que je suis seule, et que personne peut comprendre ce que ressent, et que je suis vieille, et seule....La panoplie complête de la fille nulle. Ouais je l'ai eu à ma naissance. Ou juste après.

Mais putain, comme ça fait mal....

Je t'avais dit que je voulais pas être là pour le second passage....

18 avril 2007

Rhooooo.....l'anniv' du rien

je devais penser à autre chose (mais quoi ? je me demande encore...), j'ai même pas vu que ce blog avait passé l'an...

Quand je pense que certains fêtent leur 100, voir 500° post....Ca me fait bien rire de voir le mien !! Et ses posts qui se courent après. Que personne ne lit. Heureusement qu'c'est pas un livre, l'éditeur se serait pendu dans la salle du Flore...Kerouac m'a tueR...(rhoo si on peut plus plaisanter...Rosebud....)

"Nos plus belles années" prend un an...

Je me demande si elles sont pas derrière nous (nos + belles années, je t'explique). Depuis l'temps....

Et en plus, ça me fait rire !

En avril...tu donnes de tes nouvelles

et tu relookes ton blog...
Cher lecteur (vraiment) virtuel,
Ne va pas t'imaginer que la vie est à nouveau douce comme un pashmina Hermès parce que le fond de mon blog est bleu.
Mais je me suis dit que je n'allais pas me lamenter des jours et des nuits pour le reste de ma vie (enfin si, j'en veux un pashmina Hermès trop doux).
Va pas t'imaginer non plus que j'ai trouvé LE sens de ma vie. Nan, ça, je cherche même plus.
C'est juste parce que c'est exactement la couleur de la mer que j'ai envie de voir, et des vagues que j'ai envie d'entendre. Tu vois, la Mediterranée...Tu vois Capri, la villa Malaparte, le Mépris? Voilà, t'y es...
Alors, en ce moment, je me dis que je louerai bien une petite bicoque en Grèce, ou en Crête, enfin,tu vois où quoi. Un truc de rien, un peu roots, avec le principal. Même pas besoin d'être grande, et surtout pas tape-à-l'oeil. Oh non.
Et que je m'y installerai avec un plaisir non fein. Avec des bouquins, de la musique. Et basta. Et voir le soleil se lever, et se coucher, et encore. Et entendre le temps passer, lentement, comme une ombre dans un jardin.
Ca tombe bien, j'ai moults congés à solder (les 6 premiers mois de l'année, je solde les congés, et les 6 derniers, les RTT. C'est fou, non?).
J'ai hesité avec un trip US : la côte Ouest, San Francisco s'allume et retour sur LA ville (sky is the limit qu'y disent) NYC... Sauf que les températures à SF, c'est pas ça, et que seule c'est moins drôle; surtout quand t'as pas le permis (la buse!).
Et pour entendre le temps qui passe, il vaut mieux être au calme, non?
Voilà à quoi je pense... La méditerranée...Et le coucher de soleil...
Pour le reste, j'ai un peu transformé mon appart, après le départ de qui on sait.
Un départ qui a eu lieu il y a quoi, 3 semaines... (A propos d'appart, j'envisage d'en acheter un, mais trouve pas encore dans mes prix. Allez, je me donne jusqu'à la fin 07. Mais si tu vends un 40/45 M2 à Paris, n'hésite pas..)
J'évite de penser à avant.
"Bizarement" je me suis pas effondrée (ok, une fois un samedi aprèm'). Encore cette impression d'être sur pilote automatique...
Et je me dis souvent que c'est comme quand tu fais du bateau : t'as évité la baume une première fois, mais tu la prends bien fort derrière la nuque la 2nde. Alors, je me méfis.
En revanche, après ce "grand évènement", je me suis penchée sur moi (nan, 'chuis pas tombée) et je me demande bien de quoi (ben oui, quelle(s) faute(s) ai-je commise(s), à moi que ce ne soit plus inconscient....le suspens est intenable!!) et pourquoi je me punis (alors là...).
Ah oui, ça on peut dire que je m'en fais baver à moi toute seule. Hé! c'est pas que l'éducation judéo-chrétienne! Pas à moi.
Tu sais quoi? Pendant tout ça, et encore aujourd'hui, je suis restée super digne. Pas crié, pas pleuré (alors que c'est la marque de fabrique familiale, faut bien le dire), et comme les enfants, je te dirai "même pas mal". Alors que c'est pas vrai...
Oh putain, quand la digue va céder, j'aimerai pas être là....