31 octobre 2006

This day is your birthday.

Le 30 octobre, c'est mon anniversaire. Faut le savoir. C'est un jour férié dans ma dictature personnelle. Et le monde entier devrait célébrer ce jour ô combien plus célèbre que celui où l'homme marcha sur la lune, celui où le mur de Berlin s'est effondré, ou encore l'assassinat de JFK ou celui de Gandhi (tu choiz) . On devrait jeter des pétales des roses dans les rues, organiser une parade, me faire moults cadeaux, je serais entourée de tous ceux qui me sont chers, et le monde entier devrait avoir sa part de gateau. Un truc un peu festif, quoi.
Mais comme d'hab', je dois bien me rendre à l'évidence, l'info passe très très mal, c'est pas faute de travailler dans le 4ème pouvoir. Pourtant, j'avais tenté des choses : j'avais contacté la météo, et il faisait un super beau temps d'automne sur Paris hier (grosse négo), j'ai même contacté le Saint Siège, parce qu'être née le jour de la St Bienvenue, c'est quand même pas donné à tous (ENORMES négo avec les gars du Vatican). Et revanche, les très hautes autorités compétentes n'ont rien voulu savoir pour le jour férié (tu comprends, ça en faisait 2 dans la semaine, tout de suite ça fait désordre), ils ont même refusé ma proposition de décaler le calendrier d'un petit jour (ENORME MAUVAISE VOLONTE, j'ai noté). Du coup, pour mes 36ans ('tain, ça fait mal!), j'ai eu droit au lundi (autant vous dire que pour 35, c'était royal). Et comme chacun le sait, le lundi c'est pourri, tu rentres de ton WE, t'as envi de tuer ton voisin de bureau, et t'es dans le paté toute la journée, quant à tes amis, soit ils bossent et sortir le lundi...y'a mieux dans la vie, soit ils sont en vacances (rah la toussaint!).
Moi, toujours dans ma dictature perso, j'étais en jour férié. Seule. Je peux même pas te dire comme il était glauque mon anniv. Et comme on n'est jamais mieux servi que par toi-même (Ca, c'est quelques séances chez Sigmund pour comprendre...Sans commentaires), ben, je suis allée moi-même, avec mes petits pieds acheter 2 gateaux chez Mulot (ben oui!). Et puis quelques jours avant ça, j'avais pris des places pour l'opéra. Toujours moi-même, je. Parce que mon coloc, qui rempli aussi le rôle d'amoureux, il est incapable de ça. Ca lui passe à 12000 au-dessus. Et c'est ainsi qu'on a touché au divin, quand il est arrivé avec un bouquet de roses roses (Un message peut-être? non, juste trop tard pour trouver des rouges), et un cadeau "mais pas ton vrai cadeau, c'est parce que j'ai pas eu le temps". Là déjà j'avale gentiment ma salive, et je dis "c'est pas grave c'est super gentil". J'ouvre le paquet Virgin, et là le dernier album de Keith Jarrett- live au Carnegie hall. Crois-moi ou pas, mais on en avait parlé, et je lui avais dit que je le trouvais pas bon, et que sorti du Köln, j'avais de + en + de mal. Tu le crois hein? Ben, moi non plus. J'avais pourtant bien parlé de Cartier Bresson et les dvds. Et je te parle pas du sac Lune de Vanessa Bruno qui coute un RMI, et que j'ai un peu honte d'y penser. Enfin bref, j'avais orienté le discours. D'autant que le temps (je reviens 2 secondes sur ce point), il l'avait eu, puisque j'étais en déplacement pendant 1 semaine WE compris. Toujours est-il que ces reflexions me sont venues à la fin de l'opéra. Où j'ai moins ravalé ma salive. Et à la fin du diner, préparé par mes petites mimines (à croire que c'est SON anniv'), je lui ai causé dans le poste. Depuis, je suis plus sûre qu'on soit vraiment sur la même longueur d'onde.
D'autant que, comment dire, c'est pas la première fois. Y'a deux, il m'a planté le jour de mes 34 ans. Chuis allée voir la mer toute seule. La misère...250 Km ...J'chuis passée là dessus.
L'an dernier le patacaisse, c'etait le gateau d'anniv' (une tuerie d'ailleurs), vu qu'il s'était resigné à la fête entre amis. Je dois sûrement pouvoir remonter plus loin. Sans doute. Sans problème.

Voilà comment mon coloc, accessoirement mon amoureux, a fini de me pourrir cette journée délicate pour mon moral (en général, j'imagine organiser un suicide collectif de moi-même). Un jour dans l'année, c'est ton jour. Et ben, c'est toujours celui-là qu'il choisit de pourrir. Bon là le n°36, c'était déjà mal parti, mais comment faire pour les prochains? .
Je pense que je vais jouer à pile ou face si je reste en coloc'.

10 octobre 2006

Une vie facile

j'avais perdu mon adresse de blog! Est-ce qu'on peut y croire ? Est-il vraiment nécessaire d'être psy pour y voir une certaine expression, ou plutot non-expression? Peu importe, j'y suis maintenant et j'ouvre le bal...
Une journée un peu difficile, à cotoyer de très gros égos et un très très grand caracteriel. Une bataille à livrer pour préserver son espace. Voilà presque 15 ans que je travaille dans ce milieu, et que je livre bataille. J'en arrive à croire que je suis inadaptée...
Aujourd'hui, c'etait simplement difficle. Difficile d'être là, difficile d'être seule, difficile d'être soi. Une petite nausée à la nuit tombée, se dire que demain, je recommence ma course contre..
Je voudrais savoir si on m'a menti dès le début du film, parce que personne ne m'avait pas prévenue, personne ne m'avait dit que ce serait aussi difficile (d'un autre côté, personne ne m'a dit le contraire). Alors, je voudrais savoir si les vies faciles existent, vraiment, ou si elles ne sont que Légendes Urbaines. Je parle pas de Paris Hilton, non, je parle des gens pour qui "c'est facile". On les reconnait très vite, c'est la fille qui est si jolie qu'un sac poubelle lui va et que même en retard, elle arrive savament décoiffée. Pour te dire, même l'élastique de ses cheveux, tu le trouves beau (mais là c'est certainement un manque d'objectivité). Et en plus quand elle ouvre la bouche, elle est spirituelle. C'est aussi celui qui décroche le job dont tu rêves, et dont tu t'approchais péniblement, simplement parce qu'il connait Untel, et qui a négocié son salaire avec un art certain (c'est clair, il gagne au moins 2000€ de plus que toi...). En fait une vie "facile", c'est un peu celle qui te fait envie (oh! comme c'est pas beau, l'envie et la convoitise, de quoi griller en enfer...Mais tellement humain!)
Tu vois, une vie où je ne me lèverai pas le matin en sachant que je vais devoir me battre contre les gens, et leurs idées. Une vie où je ne rentrerai pas chez moi comme au Formule 1 du coin (en plus j'ai fait un effort sur la déco), une vie où l'Homme serait encore amoureux et attentionné, loin des affres du train-train quotidien.
Une vie pas comme la mienne aujourd'hui.